samedi 11 juin 2011

La voiture connectée selon Bosch

L’équipementier allemand travaille sur deux volets complémentaires pour le futur : la communication sur roues et la conduite autonome. Si la voiture communicante est déjà une réalité, avec l’intégration des smartphones pour la musique et la voix, l’objectif est à de rendre plus facile l’utilisation à bord des appareils électroniques. Pour cela, le choix va se porter sur une plateforme multimédia sous Open Source de type Linux. L’autre souci est de restituer l’information de façon lisible. Il s’agit de transférer en souplesse n’importe quelle application Internet de façon fiable sur l’écran de bord et sous une forme adaptée à la conduite. Ainsi, Bosch travaille sur des interfaces homme machine en 3D et des affichages tête haute 3D, ainsi que sur des tableaux de bord paramétrables. Le géant allemand souhaite également introduire la reconnaissance vocale en langage naturel, de façon à pouvoir associer la voix, l’affichage et le toucher. Cette combinaison rend par exemple possible la lecture vocale d’e-mails dans la voiture, mais aussi la sélection rapide des musiques ou d’une destination sur le GPS. Parallèlement, l’IHM va aussi évoluer à bord pour signaler de façon plus conviviale les informations importantes. Bosch prévoit par exemple d’utiliser la réalité augmentée pour afficher les distances de sécurité et les éventuels dangers. Cette technologie fera son apparition en 2014 chez un constructeur allemand.



L’autre axe de recherche consiste à assister toujours plus la conduite. La jeune génération, plus habituée à tenir un joystick qu’un volant, a une autre approche de la mobilité. Elle acceptera plus facilement les fonctions d’assistance à la conduite reposant sur les radars et les caméras. Pour information, le nombre de capteurs radars va être multiplié par 4 cette année et 15 % des voitures lancées en Europe auront des systèmes de freinage prédictif basés sur radar. Par ailleurs, 1 voiture sur 10 sortira avec des capteurs vidéo en 2015. Rappelons que ces capteurs analysent au rythme de 25 images par seconde ce qui se passe devant la voiture, de façon à détecter une dérive de la trajectoire ou à reconnaître un panneau de signalisation.


Par la fusion de données, certaines manœuvres pourront se dérouler de façon automatisée. On pense par exemple au stationnement ou la conduite en convoi lors d’un bouchon, avec une voiture qui freine et roule au pas sans intervention du conducteur. Mais, on n’en est pas encore au stade de l’auto qui roule toute seule pendant que son propriétaire relève ses e-mails. En revanche, il y a bien une complémentarité entre la voiture connectée et la voiture équipée de fonctions d’assistance à la conduite. La voiture va devenir elle-même une source de renseignement, en relayant des données sur la vitesse, sa position et le niveau d’adhérence au sol. Ces informations pourront être transmises aux autres véhicules pour éviter les bouchons et les accidents. Tout cela va cependant prendre encore du temps avant d’avoir un nombre significatifs de véhicules équipés, même si tous les ingrédients sont là.